MARTIGUES, LA VENISE PROVENÇALE

Bâtie sur deux Îles en son centre, Martigues flirte entre Mer Méditerranée et « Mer de Berre ».
Son territoire a été occupé de manière continue depuis le 11ème siècle avant JC.
Au moyen âge, trois villages composent la future ville de Martigues. En Avril 1581, Henri d’Angoulême gouverneur de Provence, représentant du Roi, acte l’union des trois communautés.

MARTIGUES ainsi créée prospère grâce à  ses activités navales. Sa flotte rivalise en tonnage avec Marseille.
Au début du XVIIIème siècle, cette prospérité disparaît rapidement : hiver terrible de 1709, épidémie de peste…

Dans la seconde moitié du XXème siècle, Martigues passe, en quelques années, de la cité de pêcheurs à  la grande ville moderne d’aujourd’hui.
Quatrième ville du département, elle s’attache à  ne pas perdre pour autant son identité et reste « la plus provençale de nos villes ».

LES TRADITIONS A MARTIGUES

La maintenance des traditions a été assurée par plusieurs associations alliant l’amour du terroir à  celui de la danse et du folklore :

    • Le Roundelet du vieux Martigues :

      Créé en 1935 par Mr REBAGLY, Le Roundelet du Vieux Martigues poursuit son activité jusqu’à  la guerre de 39/45.

 

 

 

    • La Libellule Martégale :

      Société de farandole créée en 1952 par Messieurs CHAFFARD et ANGUILLE (président et maître de danse).

 

 

 

 

  • La Capouliero :

 

La Libellule disparue, Laurette et Lucien DURAND créent l’Ecole Félibréenne La
Capouliero (1962)

 

 

 

  • La joute :

    La tradition de La Joute est toujours vivante à Martigues avec La Jeune Lance Martégale.

  • Les Pastoraliers Martégaux :

    Perpétuent La Pastorale Maurel, jouée à  Martigues depuis le début du XXème siècle.

L’HISTOIRE DE LA CAPOULIERO

La Capouliero :
Vaste filet à  larges mailles, placé aux issues des bordigues afin de retenir les poissons.

Dés sa création, LA CAPOULIERO a adhéré aux idéaux du FELIBRIGE et a été déclarée Escolo Felibrenco.
Elle a été une des premières à  adhérer à  la Fédération Folklorique Méditerranéenne.

Trés vite, La Capouliero devient une association incontournable dans la vie de la cité Martégale.
Renaissent alors à  Martigues des traditions telles que :

  • Les Feux de la Saint Jean.
  • La cérémonie des offrandes lors de la messe de minuit.
  • L’organisation d’un concours de crèches annuel.
  • La Capouliero invente le concept de Veillée Calendale (repris, depuis, dans toute la Provence).
  • Les premiers festivals de folklore dès les années 1970.

La Capouliero reste impliquée dans tout ce qui concerne la culture d’OC.
Elle a su évoluer avec son époque et donne une image d’un folklore dépoussiéré.
Dans un monde en quête de références identitaires, elle est porteuse de repères indispensables tels que pluralisme, tolérance…
C’est dans cet esprit que La Capouliero a créé le Festival de Martigues en 1989, haut lieu de rencontres, de débats et d’échanges multiculturels.

LE FELIBRIGE

« Un vieil homme africain disparaît, et c’est l’équivalent d’une bibliothèque incendiée » (Amadou Hampaté Bä)

Langue en péril, culture rejetée, reniée, traditions évincées, valeurs oubliées, histoire effacée… C’est toute la justification du Félibrige.

Le 21 Mai 1854, jour de la Sainte Estelle, sept jeunes poètes, regroupés autour de Frédéric MISTRAL, décident de redonner à  la culture provençale ses lettres de noblesse.
Ainsi naît le Félibrige, première manifestation organisée en faveur du développement de l’idée régionaliste en France, il devient l’incarnation de la décentralisation.
En marge de toute idéologie partisane, le Félibrige est resté fidèle aux principes qui ont présidé à  sa fondation. Aujourd’hui, il poursuit toujours les mêmes buts de sauvegarde et de promotion de la culture des pays de langue d’Oc.
Sa mission essentielle est la diffusion de la langue par l’intermédiaire de la littérature, du théâtre, de la chanson du cinéma, de la télévision, des médias et de l’enseignement.